C'est dans la joie et l'allégresse que se dirigeait notre chère petite hybride en direction du pensionnat Teishoku. Non mais vous y croyez vraiment ? Avez-vous seulement déjà vu une seule fois dans votre vie Seimei sourire de bonheur ? Quand elle souriait, c'était pas pur sadisme, oui. Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle gardait une expression sereine, sérieuse, tandis qu'elle suivait à la lettre le chemin que son père adoptif lui avait indiqué. Aujourd'hui, elle portait un gilet ample malgré la chaleur étouffante de cette fin d'été et avait même mis la capuche au dessus de sa tête afin de cacher ses oreilles félines. Mais ce n'était pas vraiment comme si elle se cachait, d'ailleurs sa longue queue nekotienne ne pouvait tromper personne sur son identité...

Elle arriva devant l'édifice, s'arrêta un instant pour le contempler puis finit par ouvrir la porte d'entrée, entrant comme à son habitude sur la pointe des pieds dans ce qui allait être son nouvel habitat. Ses affaires ayant déjà été déposées au préalable, la voici libre de visiter sa nouvelle maison à sa guise. Mais la demoiselle restait bêat face à tous les nekos de son âge qu'elle voyait défiler dans le hall d'entrée. Elle n'avait jamais eu d'amis et ne connaissait même pas la signification de ce mot. Peut-être qu'elle allait enfin pouvoir se détacher de sa solitude ?

Moi, dans un pensionnat, des humains ? Même pas en rêve ! Mais on m'y a OBLIGE ! Non, mais, vous croyez vraiment que je vais rester à côtés de ces humains ? J'aurais tout fait pour ne pas venir, mais on nous oblige TOUS à y aller. Les pensionnats c'est nul, et que ça brûle. Qui sait, je pourrais peut-être embêter deux ou trois profs. Oh ça serait vraiment amusant. Je me dirigeais en direction de la porte d'entrée de l'établissement, qui était plutôt grand. J'essayais de me fondre dans le décor, j'avais à ma main droite une valise avec mes affaires, à ma main gauche une autre valise, sur mon dos un sac à dos, avec Svetlana, oh oui, mon ordinateur chéri, MA Svetlana. Je sais que certains la convoitais, mais moi je m'en foutais. La longue allée qui menait à la porte d'entrée, et au hall en même temps. Je n'aurais qu'a remplir quelques formulaires, donnés par un humain..., et je pourrais avoir ma chambre, oh je l'attendais celle là, j'aurais mon espace à moi, où je pourrais passer toutes mes journées avec Svetlana, ouais moi je sèche les cours, et alors ?

J'arrivais enfin à cette porte d'entrée, menant sur le hall de l'école. Il y avait plein de gens, • « Testons de se fondre dans le décor, ce sera plus facile », me suis-je rapidement dit. Il n'y avait personne dans la même situation que moi. Toutes les personnes étaient soit avec des sacs à dos, des sacs à main, des feuilles, des cahiers dans la main. Personne n'avait de valise. J'avais l'air un peu gland. Je voulais vraiment sortir de cet endroit, tout le monde me regardait, où alors j'avais peur ? • « Il faut vraiment que je sorte, j'ai besoin de prendre l'air », je me retournais et marchait vers la porte d'entrée, je regardais en même temps à droite et à gauche, quand je me suis pris cette personne, en pleine face, j'avais lâché mes valises, et je me relevais pour voir qui était cette personne.

Un, deux, trois, quatre, cinq...que c'était passionnant de voir tout ces jeunes humains ici aussi. Elle avait peur ? Pas le moins du monde. Oh ça oui, elle les détestait ces créatures. Encore plus que les nekos. Et quelque chose faisait qu'elle était vraiment sûre d'elle sur le moment. Toujours sur la pointe des pieds, un léger sourire narquois se dessina sur ses fines lèvres. La jeune hybride aux allures albinos comptait bien s'amuser, ici. Peut-être aussi trouverait-elle des amis, mais son principal but était bien d'affirmer qu'elle n'était pas conforme à ces règles imposées. Suivre les cours ? Avoir un maître ? Comme si ça allait arriver un jour ! Elle était libre comme l'air, et personne ne pourra rien faire contre ça...

Elle avança d'un pas léger, bien plus petite que la moyenne des personnes ici malgré ses pieds surélevés. Ses yeux carmins n'étaient pas très attentifs et c'est sans doute pour ça qu'elle n'avait remarqué que trop tard ce neko qui lui fonça lourdement dessus. La chute fut inévitable, et tout les deux se retrouvèrent au sol en moins de deux. Ça commençait mal...

Seimei était restée à terre. Elle avait su amortir sa chute en faisant une sorte de culbute, retombant finement sur ses " pattes". Fixant son agresseur, elle émit un feulement, sur la défensive. Ce neko aux yeux d’améthystes, il l'avait attaqué, il allait le payer ! Sans plus tarder, la jeune fille bondit sur lui, le faisant à nouveau tomber par terre tandis qu'elle sortit une fine lame de sa poche qu'elle mit plaqua sur le cou du neko. Etant maintenant dans une position avantagée, on avait entendu quelqu'un témoin de la scène crier et puis, un silence de mort. Tout le monde les regardait.

- Pauvre tâche ! marmonna-t-elle entre ses dents, ne le quittant pas des yeux. Tu pensais quoi à faire des coups aussi bas ?! Excuse-toi tout de suite, sinon je t'égorge.

Violente ? Nooon, juste un peu. Disons qu'elle est plus calme, d'habitude. Mais son premier jour fait que, même si elle n'en avait pas du tout l'air, elle était un peu nerveuse. Les surveillants n'allaient pas tarder à arriver, que faire ?

J'étais tombé par terre, après avoir percuté la neko. Essayant de me relever, je vis la jeune fille m'agripper, un couteau posé sous ma gorge, elle voulait me saigner, me tuer ou quoi ? Bon en même temps, je nous avais fait tomber par terre, c'était pas vraiment de ma faute, je regardais en l'air. Mais de là à ce que cette nana vienne m'attaquer, parce que je l'avais fait tombée par terre, une nouvelle arrivante comme moi. Un cri se fit entendre, en fait le cri se fit entendre quand la neko me mit le couteau sous la gorge.

• « Pauvre tâche ! Tu pensais quoi à faire des coups aussi bas ?! Excuse-toi tout de suite, sinon je t'égorge. »

Je le regardais, non l'air ébahi, mais je me demandais plutôt si ce n'était pas un garçon, un garçon manqué ? Cette haine et cette violence dans son regard, on ne voulait pas vraiment être son ami. Les gens autour de nous attendaient que je fasse mes excuses, et puis quoi encore. Je n'étais pas son chien.

• « Tu crois quoi ? J'vais pas m'excuser, excuse toi d'abord, c'est toi qui m'a percuté, j'aimais bien mentir, je m'attirais les faveurs des gens, Chu pas ton chien d'abord, ok. Si tu veux me frapper, utilise pas un couteau, c'est illégal envers moi. Et pis une fille ça se comporte pas comme ça. Et si t'es pas contente, t'as qu'à frapper ces idiots d'humains. ... & pis & pis & pis & pis & pis & pis... SI T'ES PAS CONTENTE T'AS QU'A T'EN PRENDRE A TOI. »

Je la regardais, et puis je poussais son bras, faisant tomber son couteau au passage, je ramassais mes valises, et je pris l'arme entre mes mains et l'envoya au loin. Les armes sont dangereuses, ça serait si bête si elle se blessait cette pauvre fille, ou ce pauvre garçon ?

En tout cas, elle avait eu le mérite de faire une entrée fracassante...N'importe quelle contexte aurait suffit, du moment qu'elle puisse montrer dès le début qui elle était, et surtout de quoi elle était capable. L'hybride était vraiment intimidante, et ne quittait pas des yeux son confrère qui ne semblait pas vouloir coopérer avec elle. Mais quel menteur ! C'était bien lui qui l'avait percutée. Seimei aimait chercher des noises, mais elle détestait mentir. En plus de ça, il s'amusait à lui faire la morale. Sous la surprise, la jeune fille avait baissé sa garde, laissant le couteau tomber à terre. De toute façon, elle se serait sans doute fait renvoyer si elle l'avait blessé, à peine était-elle arrivée.

Il pensait s'en aller comme ça ? La jeune fille abandonna le couteau et se rapprocha de l'inconnu pour lui donner un coup de pied dans le genoux. Il voulait se faire frapper ? Il allait pas être déçu !

- Et puis quoi encore ? C'est toi qui m'a poussé, espèce de menteur ! Tu voulais m'attaquer, avoue !

Elle se croyait vraiment en danger, celle-là.

- C'est à toi que je vais m'en prendre, jusqu'à ce que tu te soies excusé. Seimei n'aime pas les menteurs ! et encore moins les personnes qui l'attaquent !!

Elle lui donna un deuxième coup de pied et planta ses yeux carmins dans ceux de l'autre neko. Oh ça non, elle n'allait pas le laisser tant qu'il ne se serait pas excusé. Et puis en plus, comme ça elle n'était pas seule pour visiter.

- Neko, pourquoi tu as autant d'affaires avec toi ? commença-t-elle, gardant une expression sérieuse, ses oreilles blanches s'agitaient lentement. Elle avait ignoré ses remarques sur les humains, et surtout sur le fait que les filles ne se comportent pas comme ça. Comment ça se comporte, une fille ? ça la dérangeait quand même, que ça féminité soit remise en jeu de la sorte...du coup, elle était encore plus énervée.

La prochaine fois, je la fermerais. Je ferais tout pour ne pas me faire remarquer, mais c'était plus fort que moi ; il fallait que l'on me remarque. Voilà, j'aurais pu partir tranquillement, mais la vie devait être contre moi, parce que les gens nous regardaient toujours, et cette, ou ce, neko arrivait derrière moi et me donna un coup de pied dans le genou, de quoi faire hurler plus d'un. Je m'écroulais par terre.

• « Et puis quoi encore ? C'est toi qui m'a poussé, espèce de menteur ! Tu voulais m'attaquer, avoue ! »

Elle était moins bête que je ne le pensais, en fait j'avais jamais pensé qu'elle était bête, j'avais rien pensé sur elle.

• « C'est à toi que je vais m'en prendre, jusqu'à ce que tu te soies excusé. Seimei n'aime pas les menteurs ! et encore moins les personnes qui l'attaquent !! »

En plus elle parlait d'elle à la 3eme personne. Et moi, m'excuser ? Elle pouvait toujours courir celle là, je ne m'excuserais jamais, jamais. Qu'elle se mette ça dans la tête. Moi m'excuser. Mais elle délirait. Je me reçus alors un second coup de pied, et elle planta ses yeux rouge dans les miens.

• « Neko, pourquoi tu as autant d'affaires avec toi ? » me dit-elle, toujours en me regardant. Elle avait une expression sérieuse, et ses oreilles blanches s'agitaient très lentement. Elle me regardait, attendant une réponse.

• « Moi j'arrive ici. »

Je ne pouvais pas être plus convaincant. Et puis, si elle voulait me frapper, elle se serait vite fait virer.